Le titre de la création de ce trio donne le ton ou plutôt l’odeur de leur thématique de travail. En effet, l’expression « ça sent le sapin », que l’on pourrait reformuler par «il y a de la mort dans l’air», trouve son origine dans le fait qu’autrefois les cercueils étaient fabriqués en bois de sapin. Avec cette création est née l’envie d’évoquer la mort en évitant la tentation du morbide. Car c’est ce qui intéresse les artistes en première instance: l’exploration par la danse, le texte et la musique des différents imaginaires liés à cette finitude qui nous concerne tous. Des changements physiques associés à la
décomposition des corps en passant par les approches ethnographiques des rituels funéraires et la dimension psychologique de la disparition, Ça sent le sapin est une pièce ontologique et ludique ainsi qu’une recherche existentielle légère et puissante.