JN : Les glissements du sens perçu fondent pour chacun(e), souvent jusqu’au dérapage, l’appréhension progressive du monde. Et le domaine sonore, que distingue sa disponibilité opérationnelle, en propose un champ de démonstration privilégié. Représentation plutôt que démonstration, de l’Ars nova à John Cage et aux procédures de création actuelles en passant par l’écrasante phase de réductionnisme tonal.

AM : Dans un contexte temporel situé entre 1984 et 1989, nous avons convenu entre amis d’enregistrer chacun des pistes sonores, quasi des journaux intimes (pour la plupart des enregistrements environnementaux), que nous nous serions par la suite échangées et aurions éventuellement utilisées pour sonoriser une veille (grande) maison, en mélangeant ces enregistrements à l’aide de magnétophones éparpillés dans les chambres, les couloirs ou les escaliers, nous laissant fasciner par une écoute peu conventionnelle favorisée par les silences particuliers de la vieille ville. Fragments et objets sonores, "vestiges" provenant de ce même passé ; une sorte d’exorcisme, mais aussi une manière de réhabiliter ces expérimentations quasi oubliées.

• http://atptt.ch

	21:00
	10.-

Signaler une erreur Ajouté par @ptt le 12 octobre 2014