La décadanse

La petite fille aux allumettes

Théâtre Am Stram Gram

'''Combien d’enfants à travers le monde se sont-ils sentis perdus, désemparés, à la fin du conte d’Andersen ? Ah bon, elle meurt ? Mais quand tu dis qu’elle meurt, elle meurt mais pas vraiment, pas vrai ? Si ? Vraiment en vrai ? Mais quelle idée de me lire ça, Maman ? Tu veux que je fasse des cauchemars, Papa ? Franchement, était-il raisonnable de laisser à un adulte le soin de choisir la fin de l’histoire ? C’est la question que PAN ! (La Compagnie) a choisi de poser à des groupes d’enfants de 5 à 12 ans, dont les voix si vivantes viennent soulever des forces de vie. Et le résultat, c’est Andersen, la fatalité en moins, les questions en plus ; rien n’est édulcoré du conte original, car le XXIe siècle n’est pas moins dur que le XIXe, mais l’humour bouscule, la tendresse renverse.'''

« Quand j’avais quatorze ans, suite à une faillite suivie d’une expulsion, mes parents, mon petit frère et moi avons vécu toute une année dans un camping-car. (...) La précarité, l’isolement, la honte et les questions sans réponses compréhensibles ont été mon quotidien pendant ces quelques mois. Un séjour de misère qui fut ma plus grande faille et qui devint une force insoupçonnable. Dix ans plus tard, quand j’ai mis au monde mon premier fils, je me suis fait cette promesse de tout faire pour lui éviter de vivre ce genre de choses. Je lui ai soigneusement tu cet épisode de mon épopée familiale jusqu’au jour où il reçut pour son anniversaire une série de petits livres de la collection Père Castor. Je n’avais jamais lu La petite fille aux allumettes. (...) Toujours est-il que la fin de ce conte nous a laissés médusés mon fils et moi. Et il fallut trouver des réponses à ses questions sans bien être certaine d’avoir pu répondre aux miennes. Je me suis dit que le temps était peut-être venu d’ouvrir ce chapitre et de raconter cette histoire, de donner une voix à cette enfant que j’étais à l’époque et qui comme tous les « marginaux », « laissés pour compte », « exclus » ou peu importe les noms qu’on leur donne, s’est trouvée condamnée à la solitude et au silence. (...) « Maman, toi, tu racontes des histoires ? Pourquoi tu changes pas la fin ? Pourquoi est-ce que tu ne la sauves pas ? »
Note d’intention de Julie Annen (extrait)

à partir de''' 6 ans'''
durée '''1h environ'''

d'après''' Hans Christian Andersen'''
adaptation & mise en scène''' Julie Annen'''
19:00 – 20:00
adulte 24.-|enfant 16.-
adulte 18.-|enfant 12.-
Signaler une erreur Ajouté le 23 janvier 2014