Concert dirigé de l'Ensemble Contrechamps
'''James Tenney'''
''In a large, open space'' pour ensemble (1994)
'''Conlon Nancarrow '''
''Trio n° 1'' pour clarinette, basson et piano (1942)
''Études'' pour piano mécanique 6 et 7, version de Thomas Adès pour deux pianos (1960/1998)
''Trio n° 2'' pour hautbois, basson et piano (1991)
'''Rebecca Saunders'''
''a visible trace'' pour onze musiciens (2006)
'''Arnold Schoenberg'''
''Kammersinfonie'' opus 9 pour quinze instruments solistes (1906)
Antoine Françoise, Stefan Wirth, piano
Élèves du CPMDT encadrés par René Meyer
Ensemble Contrechamps
Julien Salemkour, direction
La temporalité musicale a longtemps obtempéré aux injonctions de la danse et, plus généralement, aux instances «naturelles». À l’âge des machines et de la virtualité, il est inévitable que la musique, elle aussi, élargisse ses propres horizons. James Tenney et Rebecca Saunders, chacun à leur manière, dilatent le temps musical tandis que Conlon Nancarrow s’engage sur des recherches rythmiques que seule l’implacable célérité du piano mécanique permet de réaliser concrètement. Arnold Schoenberg, quant à lui, condensait déjà en 1906 tous les paramètres distinctifs de la symphonie postromantique (durée, effectif orchestral) tout en magnifiant les conséquences logiques du langage tonal rendu à son crépuscule.