La décadanse

PALESTINE FILMER C'EST EXISTER : Noces en Galilée (en présence du réalisateur)

Spoutnik

Le moukhtar, chef d’un village arabe palestinien, demande au gouverneur israélien de lever le couvre-feu pour pouvoir marier son fils. Après une longue négociation, le gouverneur accepte à condition que lui et ses militaires soient les invités d’honneur de la noce. Le Moukhtar s’en retourne, se demandant comment son village va prendre cet accord. Les oppositions et les contradictions vont alors se révéler dans la communauté même.

« Noces en Galilée est l’histoire d’un défi au cours duquel deux dieux vont s’affronter : le gouverneur, détenteur du pouvoir militaire et le Moukhtar, détenteur du pouvoir patriarcal. Chacun cherchant à être maître du destin, les 2 hommes vont échouer… »

'''« Le cinéma palestinien crée un espace du possible contre les réalités de l’impossible. C’est un cinéma de résistance. »'''

Michel Khleifi, né à Nazareth en 1950, est aujourd’hui installé en Belgique. Dès son premier long métrage La Mémoire fertile (1980) documentaire-fiction sur des femmes palestiniennes, il choisit de raconter l’histoire de son peuple dans une forme bien particulière qui mêle la métaphore poétique à la rigueur du documentaliste. L’intensité avec laquelle ce cinéaste restitue un monde enfoui et l’originalité de la forme le place d’entrée comme un précurseur du cinéma palestinien.


Avec Noces en Galilée (1986), il obtient la consécration de la profession qui lui décerne à Cannes, cette année-là, le prix de la critique internationale. Cette reconnaissance donnera aux jeunes cinéastes palestiniens – Raed Andoni, Anne-Marie Jacir, Laith Al-Juneidi et tant d’autres, l’élan nécessaire pour affirmer leur propre vision cinématograhique.


Dans le Cantique des pierres (1990), tourné dans la violence quotidienne de l’Intifada, un couple brisé par l’arrestation de l’homme et l’émigration de la femme, se recompose bien des années plus tard. Après le Conte des trois diamants (1996) sur la situation et les rêves d’un enfant de Gaza, Michel Khleifi retourne au documentaire avec Route 181 (2003), véritable acte de foi cinématographique, coréalisé avec un cinéaste israélien Eyal Sivan. Caméra à l’épaule, les deux réalisateurs arpentent ce tracé dessiné lors du plan de partage de 1947 par les Nations-Unies. Ce documentaire déclenche à sa sortie une polémique d’une rare violence contre ses auteurs.
21:00 – 23:00
10.-
Signaler une erreur Ajouté par Cinéma Spoutnik le 28 novembre 2012