Ce monologue est au théâtre ce qu'est Tanguy au cinéma, soit un pastiche d'une certaine "nouvelle vie parentale", dans laquelle les enfants, bien que devenus grands - voire très grands, qualifiés d'Adulescents" par l'auteure (Anne de Rancourt) - ont bien du mal à quitter le cocon familial ...
L'auteure au bord de la "crise de mère" ne sait plus alors à quel saint se vouer pour enrayer leur "tanguysme" chronique. Il faut que jeunesse se casse! C'est pourquoi elle imagine des stratagèmes pervers pour les persuader d'aller voir ailleurs "si elle y est". Il faudra qu'elle leur "pourrisse grave" la vie et qu'elle s'immisce entre autres dans leurs fêtes rituelles pour qu'ils décident enfin à s'émanciper et à quitter la maison. Mais leur mère si aimante acceptera-t-elle de les laisser partir?
C'est tout le paradoxe de ce livre aussi drôle qu'émouvant.