Au soir de sa vie, un homme parcourt le paysage vallonné de ses amours défuntes ; d'un village à l'autre, d'une femme à l'autre, il s'enflamme, incendié par le mystère féminin : Sylvie, Adrienne, Aurélie... Les femmes passent, enrobées d'un halo de beauté et de désir - las, l'homme s'est contenté de rêver. Si la mélancolie hante Gérard de Nerval dans ses Filles du Feu, Yves Charreton et Véronique Bettencourt sont inventifs et malicieux.
Ils bricolent à vue un poème visuel et musical d'une créativité chatoyante et allègre sur l'inconstance du cœur. Super 8, masques en papier, chansons, ombres chinoises, ils étourdissent de plaisir. Du Gérard de Nerval frais et ébouriffé. Reprise d'un spectacle insolite, riant et plein de grâce.