La décadanse

THE SHINING

Spoutnik

Jack Torrance (Jack Nicholson), père de famille cherchant à se consacrer à l'écriture, accepte le poste de gardien d'un hôtel en haute montagne durant la période hivernale qui voit le lieu coupé du monde. Peu de temps après qu'il ait emménagé avec sa femme et son fils, le gigantisme et le passé oppressant de l'établissement, construit sur un cimetière indien, poussent peu à peu Jack vers la folie destructrice.

Après l'échec commercial de sa fresque historique BARRY LYNDON, Kubrick s'engage avec succès dans le genre de l'horreur en adaptant librement le roman de Stephen King «The Shining». Il impose une esthétique linéaire, minimaliste et géométrique, amplifiée dans la scène finale magistrale du labyrinthe, et qui se referme sur les protagonistes tel un piège. La multitude de pièces et de couloirs dont regorge l'hôtel devient le support idéal pour la projection de l'esprit torturé de Jack. Scène mythique parmi tant d'autres dont regorge le film: La déambulation hypnotique du petit Dany sur son tricycle, passant d'un son étouffé à un brouhaha selon qu'il roule sur un tapis ou sur le plancher, doit en grande partie son succès au perfectionnement du Steadycam spécialement pour le film, donnant au mouvement de caméra une fluidité désincamée.

Un huis clos angoissant et dérangeant à découvrir absolument en salle obscure, dans sa version longue exploitée aux USA.
Signaler une erreur Ajouté par Cinéma Spoutnik le 31 janvier 2012