La décadanse

16:00 TOUS AU LARZAC / 18:00 LE TOMBEAU DES LUCIOLES

Spoutnik

16:00 TOUS AU LARZAC
Christian Rouaud - France - 2010 - 118 min - VO (français)

« Avant j’étais normal, je votais à droite et j’allais à la messe. Ca a changé depuis ».

Octobre 1970, Michel Debré, alors ministre de la défense, annonce l’agrandissement du camp militaire du Larzac : « Nous choisissons le Larzac, c’est un pays déshérité ». Seulement, les paysans locaux ne l’entendent pas de cette manière et vont engager une lutte non-violente contre le pouvoir et l’armée qui enflammera les années 70, jusqu’à l’arrivée au pouvoir de François Mitterand en 81.

Dans la lignée de Mai 68, le Larzac devient vite un des symboles de la contestation, au même titre que Lip ou le mouvement anti-nucléaire, brassant les foules et mettant à bas les idées préconçues ancrées dans les esprits, que ce soit celles des autochtones par rapport au reste du monde, ou des citadins vis-à-vis des paysans. Les hauts plateaux de la région attirèrent nombre de hippies, anarchistes, syndicalistes, objecteurs de conscience venus en pèlerinage pour occuper des fermes, manifester, résister aux militaires et repenser le monde. Inversement, les convois de tracteurs avançant sur la capitale et les troupeaux de moutons paissant sur le Champ-de-Mars prouvaient plus que jamais aux autorités que la région qu’elles convoitaient n’était pas morte.

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18:00 LE TOMBEAU DES LUCIOLES
Isao Takahata - 1988 - Japon - 85' - VOstFR

En 1945,les bombardiers américains arrosent Kobe de milliers de bombes. Seita, un jeune adolescent et sa petite soeur Setsuko deviennent orphelins et sont recueillis par des parents proches mais sont maltraités. Ils décident de quitter cette famille et d’essayer leur chance ailleurs. Dans un pays détruit par la guerre, ces deux enfants vont tenter de survivre et de trouver leur bonheur, au milieu des ruines et de l’indifférence des autres.

«Le 21 septembre 1945, je suis mort». C’est ainsi que commence le film. LE TOMBEAU DES LUCIOLES est un des rares animés capable de transmettre des émotions. Takahata signe ici un de ses plus beaux films, sans doute le plus triste jamais réalisé, au réalisme poétique poignant, où l’amour qui unit ce frère et cette soeur qui n’ont plus que leur complicité pour survivre, oppose l’inhumanité du fanatisme à l’humanité de la vie.

5.-
16:00 – 20:00
11.-
7.-
Signaler une erreur Ajouté par Cinéma Spoutnik le 6 décembre 2011