La décadanse

Téléphérique

Émerveillement de l’enfance, prouesses techniques, le téléphérique transporte son histoire et la nôtre. Il traverse l’écomusée de l’API en tous sens et se joue de nous par ses formats surprenants. Une scénographie, des installations sonores permanentes de l’Ensemble Batida et Pierre Thoma créées in situ, des documents et des objets inattendus vous font voyager !

Une co-production de l’Association pour le Patrimoine Industriel, l’Association Ensemble Batida et l’Association Amalthea.

Concerts les 11 mai (vernissage), 13 mai, 26 mai, 27 mai, 4 juin, 5 octobre 2023.

Les installations sonores

Télécatida
Le Télécatida est une installation sonore peu commune : un jouet - téléphérique de 9m. de long, constitué de cloches, de métal et de bois. Au pied des pylônes, des vaches miniatures sont placées comme obstacles pour faire sonner les battants des cabines-cloches qui circulent... L’installation est autant sonore que visuelle, fascinante dans son mouvement perpétuel qui traverse les saisons. A l’aide d’une manivelle, le public peut activer les cloches et devient le chef de gare de cet instrument de musique pastoral, produisant un bourdon terrifiant. L’installation se transforme par l’accrochage et le décrochage des cabines, la mise en mouvement du câble et l’activation des obstacles.

Conçu et construit par Léo Maurel et l’Ensemble Batida, avec l’appui logistique et financier de l’Association Amalthea et l’Association pour le Patrimoine Industriel, le Télécatida présente les sonorités des cloches-cabines des Ateliers Firmann. Le troupeau de cloches a une identité sonore très spécifique, avec un assemblage de 32 cloches en acier pour le bétail de sept tailles et hauteurs différentes.
Le Télécatida propose une métaphore mécanique de l’ambiance des pâturages, entre la transhumance et les “combats de reines” des vaches d’Hérens. Ces dernières ont un sens de la hiérarchie très développé et un tempérament pugnace. Au printemps, elles se livrent à des combats ; la vache la plus forte doit prouver pendant l’été qu’elle mérite d’être décorée et obtenir le titre de reine, « une vache
totale ».
Attrape la manivelle et trouve ta vache totale !

Viens donc ! Vien don ! est une installation sonore conçue par l’Ensemble Batida et Thierry Simonot
pour un orchestre de haut-parleurs, à écouter à l’intérieur d’une télécabine.
L’habitacle intérieur d’une vieille cabine téléphérique est habillé d’une dizaine de haut-parleurs
différents (quadriphonie, trompette, transducteurs, piezzos, etc).

Viens donc ! Vien don ! est un diptyque, d’une durée de deux fois 10 minutes, où le public expérimente le voyage sonore d’un parcours complexe, parfois extatique et semé d’embûches, où les oreilles passent de pylône en pylône et de suspens en surprise. La composition collective de l’Ensemble Batida explore les domaines de la collecte sonore, de sources de musique traditionnelles suisses, d’appel aux vaches archaïques et de clusters de chœurs a capella. Les instruments qui peuplent cette pièce décalée sont : le cor des alpes utilisé de manière peu commune, la voix parlée et chantée, les sons soufflés de la contrebasse, le udu (percussion en terre cuite), les cloches à vaches, jantes, grelots et autres percussions fines.
Au fur et à mesure du parcours, au cœur de la cabine, l’auditeur découvre des paysages connus ou méconnus. Si chaque partie a son identité propre, au fil du cycle on croise les histoires d’un conteur, une yodleuse rebelle, les ouvriers d’une fabrique de cloches, une agricultrice à la retraite, un tourbillon d’influences qui s’allient pour dresser un portrait sonore de la montagne vue au travers des oreilles de l’Ensemble Batida.

Démarche (musique pour haut-parleurs) : Pierre Thoma s'intéresse à la composition avec des sons existants, mais généralement non accessibles avec l'oreille, et non transformés. Le matériau sonore subit comme seules opérations le couper - copier - mixer, à l'exclusion de tout autre traitement ou
ajout.
Pour réaliser ses 2 installations sonores - l'une à l'intérieur, l'autre à l'extérieur - Pierre Thoma a voulu s’approcher au plus près des sons que font des téléphériques et leurs machineries invisibles (téléphériques de Verbier du Mont-Gelé et du Col des Gentianes) et ceux d'une câblerie (câblerie Jacob à Trubschachen, CH). C’est à partir de cette matière sonore transposée dans son installation à
l’écomusée Voltaire de l’API, qu’il agence sa création spécifiquement pour l’exposition « Le Téléphérique », et pour les concerts qu’il y donnera.
Signaler une erreur Ajouté par ensemblebatida le 21 mai 2023