La décadanse

O SANGUE de Pedro Costa

Spoutnik

BRASIER # 5 CARTE BLANCHE À ERIKA NIEVA CUNHA

O SANGUE, Pedro Costa, Portugal, 1989, 95 min, vo sous-titrée français

Brasiers#5 c’est O SANGUE de Pedro Costa.
Et les films de Costa c’est des soulèvements, Ossos, Clotilde, Tina, le père,

des bouleversements qui vous remuent pour longtemps, dans la chambre de Vanda avec Vanda, Zita, Lena.

Des images, des sons, des couleurs, des mots qui n’en finissent pas de défiler dans l’arrière-tête, Ventura, Vitalina, Casa de Lava.

Des films qui nous habitent, nous occupent, nous bataillent. Des films comme des tentatives de réconciliation avec le monde, peut-être, aussi.

Des mains aux ongles noirs qui se serrent, des visages énigmatiques comme éclairés de l’intérieur, des rues qui nous font sentir l’épaisseur de l’obscurité, des personnages mi-fantomatiques mi-vampires qui lèvent le voile sur cette nuit sombre et complotent sur un futur hypothétique. Des bande-son fabriqués à partir de la vie elle-même et qui donnent à entendre la puissance et la fragilité des mystères de la vie.

Tourné en 1989, en noir et blanc, O SANGUE, LE SANG en français est le premier film du réalisateur portugais. Je crois qu’il s’agit d’une disparition, d’une histoire entre trois jeunes amis dans la banlieue de Lisbonne.

Mais la vérité c’est que je ne l’ai pas vu encore ce film-là. C’est une surprise. Ça sonne un peu comme une promesse, il y a beaucoup de désir à découvrir un film que l’on a pas encore vu, d’un réalisateur dont le travail a été fondamental. Il y aurait énormément à dire encore, sur la filmographie de Costa, beaucoup de choses ont déjà été écrites, on en parlera lors de la projection pour celles que ça intéresse. Je vous laisse avec une punchline qui m’a beaucoup marqué et qui sonne comme une nécessité: c’est Pedro Costa citant Antonio Reis, « Il faut risquer sa vie à chaque plan ».
Signaler une erreur Ajouté par Cinéma Spoutnik le 26 avril 2023