La décadanse

Les femmes (trop) savantes? -Brigitte Rosset, Christian Scheidt et Olivier Gabus

On ne change pas une équipe qui gagne ! Après avoir livré une "Locandiera quasi comme !" de Goldoni, Brigitte Rosset, Christian Scheidt et le metteur en scène Robert Sandoz s’attaquent aux Femmes savantes de Molière. Non contents d’avoir choisi l’une des pièces les plus ambigües de l’auteur, les comédiens usent et abusent de tous les codes théâtraux, apartés et pas de côté pour le plus grand plaisir de nos zygomatiques.

« Molière va à l’essence des rapports humains sous les codes de son époque. Cette pièce interroge nos rapports de force en les retournant sans cesse. » Robert Sandoz

Ils s’associent cette fois avec un troisième partenaire de scène : Olivier Gabus, musicien et comédien. C’est donc à trois et au milieu d’un cabinet de curiosités qu’ils racontent au public cette pièce en alexandrins à treize personnages, chacun à même de jouer tous les rôles suivant les besoins de la narration. Cette contrainte les pousse à utiliser toutes les astuces possibles et ludiques que le théâtre peut offrir, depuis l’incarnation classique du personnage jusqu’à la simple lecture du texte, en passant par le théâtre d’objet, la danse, le chant… et bien sûr l’improvisation !

Trop savantes ces femmes qui, en 1672, rivalisaient de pédanterie et de préciosité ? C’est à voir, et assurément une mise en abyme savoureuse en lien avec notre époque résolument féminine.



Article du Courrier
Signaler une erreur Ajouté par cultureplo le 1er juillet 2022