La décadanse

Lab Rats

Pièce de proximité pour deux corps et un public

Il y a ceux des champs, des villes, d’opéra ou de laboratoire. Dans leur cage, ces rats-là passent leur vie à somnoler et sursauter, somnoler puis tressauter, traversés d’incompréhensibles frénésies et d’imprévisibles combats. Se comprennent-ils ? s’aident-ils ? s’aiment-ils ? Après des mois d’observation lente, d’isolement, de barreaux trop proches et de mouvements minuscules, deux rats témoignent. On ouvre la cage, allume la lumière et repousse les murs autour de la scène centrale.

Ce soir on met le son, ce soir on danse.
Marc Oosterhoff et Owen Winship enfilent leurs tendons agiles, se flairent, museau sur le dos, s’ignorent, s’épient et se bousculent. Quand ils osent un porté, il s’engage une conversation de corps animaux et humains. Ces drôles de rats blancs, entraînés à la danse, aux arts martiaux, au cirque ou au parkour, évoluent en équilibristes sur l’échelle des émotions et des sentiments. Ils sont deux, ils sont un, ils semblent être mille. Sur la scène de ce petit drame cinématographique intime, le souffle suspendu, on se reconnaît.
Signaler une erreur Ajouté par cultureplo le 10 août 2021