ยซ๐๐ข๐ญ๐, ๐๐๐ง๐ณ๐ข๐๐๐ซยป, ๐๐จ๐ฌ๐ฌ๐๐ญ ๐๐ญ ๐๐ฎ๐ญ๐ซ๐๐ฌ #๐
En collaboration avec le MAMCO, dans le cadre de lโexposition Olivier Mosset
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Rencontres de lโimage et des pulsions psychรฉdรฉliques colorรฉes de cette รฉpoque acidulรฉeโฆ Dรฉsir de retrouver le chant des origines, images qui sโinscrivent jusquโร nous comme un double et qui nous font signe.
Pierre Clรฉmenti
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Premier film issu du journal filmรฉ de Clรฉmenti, La rรฉvolution nโest quโun dรฉbutโฆ mรชle, par un travail de surimpressions, de caches et de filtres, les images de lโactualitรฉ politique de mai 68 aux images de ses amis, de sa femme et de son fils Balthazar.
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HOMEO est une construction mentale ร partir de la rรฉalitรฉ visuelle, de mรชme que la musique par rapport ร la rรฉalitรฉ auditive. Je nโai dans ce film mis aucune intention personnelle. Toutes mes intentions sont personnelles. Jโai fait ce film en fonction de ce quโun spectateur pourrait avoir envie de voir, et non en fonction de quelque chose de prรฉcis que jโaurais ร dire : ce que ce film exprime, cโest avant tout la rรฉalitรฉ et non la fiction. HOMEO est pour moi la recherche dโun langage cinรฉmatographique autonome, qui ne doive rien au rรฉcit ordinaire, sinon tout. Le cinรฉma fait avant tout partie dโune maniรจre de vivre qui sโaffirmera de plus en plus dans les annรฉes ou le siรจcle ร venir. Nous faisons partie de ce changement, et cโest pourquoi jโai cherchรฉ ร รฉtablir dans HOMEO une chaรฎne de changements perpรฉtuels, en une constante รฉvolution ou rรฉgression, qui cherche avant tout ร faire le point.
Etienne OโLeary
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Un mot dโabord โ la vitesse โ pour tenter de rassembler les sept films de ce programme. Car chacun dโeux est lโexpression dโun geste fulgurant, pulsion de vie pour disparaรฎtre ensuite. 1967-1973, lโexpรฉrience Zanzibar: des jeunes dandy enragรฉ.e..s, rรฉuni.e.s par un mรชme dรฉsir de rรฉvolution aussi bien intรฉrieure quโextรฉrieure, font une sรฉrie de films oรน il est question de se โse perdre dans lโextase.โ Cela dure quelques annรฉes seulement et รงa ne pouvait pas durer plus. Le temps dโune jeunesse qui dรฉrive dans les rues et vit lโimminence de mai 68 autant que son testament. โSeule issue: se tendre vers le recoin de la perte. Seule vitesse: la lumiรจreโ dit une voix off dans Dรฉtruisez-vous. Le temps aussi de Vite: film comme une pure dรฉclaration de guerre ร la lenteur. Ce combat nโest quโune facette dโune lutte plus globale. La cible? Tout ce que le cinรฉma de consommation fait habituellement: solidifier les identitรฉs, produire des mythes, faire primer la narration sur tout le reste. Ainsi, Deux fois de Jackie Raynal sโouvre sur cette annonce: โCe soir ce sera la fin de la significationโ. Sโensuit un film magnifique, โciselage moderne et fรฉministe du cinรฉma dominant et nouvelle version dโAlice aux pays des merveillesโ pour reprendre les termes dโAdrian Martin.
La fulgurance de Zanzibar trouve des rรฉsonances ailleurs. Aussi ร la veille de mai 68, Etienne OโLeary, proche de Zanzibar, compose des morceaux psychรฉdรฉliques quโil associe ร lโagitation des rues de Paris, Lausanne, Londres. Des films-trips qui ouvrent des portes ร Pierre Clementi, auteur de deux brรปlots poรฉtiques trempรฉs dโacide. (Visa de Censure NยฐX et La rรฉvolution nโest quโun dรฉbut). Le sublime Clementi est aussi le corps fรฉtiche des films Zanzibar et lโacteur dโun film rare, Wheels of Ashes, rรฉalisรฉ par un New Yorkais รฉchouรฉ dans les rues de Paris en 67. Lร encore, lโรฉlan vital voisine avec lโattrait du nรฉant. Sโy croisent deux jeunes mendiant.e.s christiques, en quรชte dโintensitรฉ et de paradis artificiels. โOn me dit que je mโรฉloigne de la rรฉalitรฉ, la seule que je connaisse cโest le chaos.โ
Parcourir ces sept films, cโest se rendre compte quโentre les deux pรดles de la contre-culture (New York, Paris), la limite est poreuse, que ces deux mondes gรฉographiquement lointains convergent vers une idรฉe de pop-culture: beautรฉ, acide, utopie, mysticisme et la musique en toile de fond. En 1973, la voix de Nico, du Velvet Underground fait vibrer le dรฉsert du Nouveau Mexique dans La cicatrice intรฉrieure, dernier film-zanzibar rรฉalisรฉ par Philippe Garrel. Ici encore se devine la possibilitรฉ dโune communautรฉ utopique en mรชme temps que la dรฉtresse dโune gรฉnรฉration.
Saut dans le temps enfin, entre 1979 et 1980, dans les clubs new yorkais. Il est ร nouveau question de la jeunesse, au lendemain de Warhol, de la Factory et du Velvet Underground. Des musicien.e.s, des artistes et des cinรฉastes passent tant derriรจre la camรฉra que devant. Cโest le moment No Wave et รงa donne entre autres ces deux films, Underground USA et Downtown 81. On y trouve Basquiat, ses errances, son amour du graffiti sur les murs de Manhattan. On y contemple aussi toute une faune, aussi gรฉnรฉreuse quโinquiรจte, aussi flamboyante que prรชte, en direct, ร se consumer.
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๐๐ง๐๐จ๐ฌ ๐ฉ๐ซ๐๐ญ๐ข๐ช๐ฎ๐๐ฌ :
๐๐ฎ๐ฏ๐๐ซ๐ญ๐ฎ๐ซ๐ ๐๐๐ฌ ๐ฉ๐จ๐ซ๐ญ๐๐ฌ ๐๐๐ก๐๐. ๐๐ซ๐จ๐ฃ๐๐๐ญ๐ข๐จ๐ง ๐๐๐ก๐๐.
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