La décadanse

Gouttes d’eau sur pierres brûlantes

POCHE /GVE

texte_Rainer Werner Fassbinder
traduction & mise en scène_mAthieu Bertholet

jeu_Valeria Bertolotto, Angèle Colas, Aurélien Gschwind, Jean-Louis Johannides

Un soir, Franz, intrigué, accepte un dernier verre dans le salon de Léopold. Il y règne une atmosphère douce, voluptueuse, poudrée de fantasmes, de rires et de tintements de verres. Franz est séduit. Le quotidien s’installe, la passion s’éloigne et sous les reproches incessants et les attaques incisives de Léopold, Franz perd pied. Pendant les longues absences de Léopold, Franz attend, sent un vent glacial traverser son cœur. Manipulé, fébrile, il s’accroche à son méprisant Léopold qui le fait plonger, glisser, ramper, sombrer dans le voluptueux tapis du salon. Plus le temps passe, moins Franz a de force pour se relever de ce profond lainage.

Un monument. Ces rôles habités par un passé cinématographique et des centaines de mises en scène ne pouvaient tomber sur metteure en scène plus précise et ouvrière pour couper, affuter et polir cette machine de théâtre afin qu’elle entre dans le salon du POCHE. Éclat, tranchant, connivence d’ENSEMBLE, ouverture vers le présent font de cette guerre de couple une ode aux grandes actrices.
Signaler une erreur Ajouté par LePoche le 8 mars 2021