La décadanse

Le braqueur + Ivory Tower

Spoutnik

18h
'''DER RÄUBER (LE BRAQUEUR - LA DERNIÈRE COURSE)''' de Benjamin Heisenberg
2010/ Allemagne/ 90 min /35mm
v.o. s.-t. français

Coureur de marathon, Johan Rettenberger attaque régulièrement les banques. Son endurance et sa foulée lui permettent d'échapper régulièrement à la police. Son destin n'est-il que d'aller toujours plus loin sans but à atteindre?
C'est Martin Prinz, l'auteur du roman originel tiré d'une histoire vraie, qui a écrit le scénario. Prétendant s'être inspiré de PULP FICTION de Quentin Tarantino, il livre pourtant un film antinomique de ce nouveau testament du cinéma branché américain. LE BRAQUEUR ne cherche pas à séduire par une roublardise scénaristique mais plutôt par une épuration d'effets. Le réalisateur Benjamin Heisenberg offre une réflexion sur le sens même d'un cinéma devenu, Hollywood aidant, un simple flux d'énergie. Conciliant thriller d'action, dans sa définition la plus prosaïque, à film d'auteur, dans sa signification la moins ampoulée, LE BRAQUEUR est, avant tout, un vrai tour de force.

20h
'''IVORY TOWER''' de Adam Traynor
2010/ Canada/ 75 min/ Beta SP
v.o. s.-t. français
av. Chilly Gonzales, Peaches, Tiga, Feist

Hershell et Thadeus, deux frères, sont des joueurs d’échecs chevronnés dont la rivalité ne s'arrête pas à l’échiquier mais se poursuit sur le terrain amoureux. Hershell est un puriste, le fils prodigue, alors que Thadeus est un impitoyable adversaire discipliné. Hershell vient de passer quatre années à traverser l'Europe, à la recherche des «échecs jazz» (jazz chess): le jeu pour le jeu, ramené au pur mouvement sans vainqueur, ni perdant. Quand il rentre au pays, Thadeus est devenu le champion d’échecs du Canada, nanti et arrogant, et s'est aussi fiancé à Marsha, l’amour de jeunesse de Hershell. Découragé par les perspectives qui s’offrent à lui et voulant récupérer Marsha, Hershell défie Thadeus pour le prochain championnat. Le gant est jeté...

Derrière ses airs de film de famille classique, IVORY TOWER dissimule une atypique production entièrement « grugée » par une des familles musicales les mieux cotées du moment. Les acteurs sont en effet tous des célébrités de la scène musicale canadienne, bien connus des amateurs de pop indé et d’electro, qui ont déjà collaboré à divers degré au cours de leur carrière (Gonzales a produit Feist, Tiga et Peaches ont écrit des titres avec Gonzales…). L’alchimie naturelle qui les lie à l’écran, malgré leur relative inexpérience dans le domaine de la comédie, est l’atout premier d’un film qui aurait pu autrement sombrer dans le potache. Si l’on prend en compte le pédigrée du réalisateur Adam Traynor (mieux connu comme membre du groupe de marionnettes Puppetmastaz) et d’un des compositeurs du film (Boys Noize, fameux producteur et DJ), IVORY TOWER devient un véritable who’s who de la crème de la musique électronique, celle qui a au moins une fois remplit l’une ou l’autre salle de l’Usine. Mais ces qualités ne se limitent pas au seul générique: passé le trouble de voir autant de personnalités réunies, le film se présente comme une astucieuse comédie jouant de clichés cinématographiques, et confirme si besoin était le talent monstrueux de Gonzales

18:00 – 21:45
11.- // 7.- membres & réductions
Signaler une erreur Ajouté par Cinéma Spoutnik le 5 mars 2011