La décadanse

Des profits plutôt que des droits : la privatisation des prisons

Salle communale de Plainpalais
Théâtre Pitoëff

Partout dans le monde, des fonctions régaliennes telles que la détention sont progressivement sous-traitées à des compagnies privées. Que reste-il des droits des détenu·es lorsqu’une prison devient un objet de profit ?

En 2001 s’ouvre le premier établissement pénitentiaire privé d’Afrique du Sud : la prison de Mangaung. Son exploitant, la société de sécurité britannique G4S, qui pèse plusieurs milliards de dollars, promet d’excellentes infrastructures et un traitement humain irréprochable pour près de 3’000 détenu·es. Cette alléchante promesse fut toutefois rapidement remise en question. Gardiens sous-payés, violence excessive, mauvais traitements, tortures, négligences, tel s’est avéré être le quotidien des détenu·es devenus des sources de revenus dans les structures gérées par cette entreprise. Que signifie la marchandisation et la privatisation de certains domaines régaliens pour l’ensemble de la société ? Et comment mettre G4S, troisième employeur privé au monde, face à ses responsabilités ?

Basé sur le témoignage des détenus et gardiens de Mangaung, Prison for Profit suit le travail de la journaliste d’investigation Ruth Hopkins sur l’entreprise G4S en Afrique du Sud et dans le monde.
Signaler une erreur Ajouté le 26 février 2020