Après l'incandescence solitaire de ''Climax'', les fantasmagories folk de ''Laï Laï Laï Laï'', la grammaire amoureuse de ''Romance(s)'', Laurence Yadi et Nicolas Cantillon présentent ''Nil'', pièce pour sept interprètes. ''Nil'' pour dire courbes et méandres, puissance et inexorabilité, fécondité et luxuriance, sensualité et érotisme, ligne physique et temporelle, spiritualité, fux...
Par la mise en oeuvre d'une gestuelle ondoyante, par la friction entre la danse et la musique de Sir Richard Bishop, il s'agit de donner à sentir cette propriété organique du fleuve, son ampleur proliférante. Et d'approcher cet éclat décrit ainsi par Flaubert dans une lettre à sa mère: "L'orient, c'est d'abord une grande lumière d'argent fondu sur la mer".