La décadanse

PAREIDOLIA de Evi Damianaki & Patrick Tschudi

Agent double

'''Vernissage : 18h'''

'''Exposition jusqu’au 24 mai'''
'''Mercredi - samedi de 12h à 18h'''
'''L’exposition s’accompagne d’une série de projections cinématographiques sur le thème de la relation de l'homme et la ville qui se déroulera le mercredi 19 mai 2010. '''

Les exemples d’artistes qui ont inclu dans leurs œuvres des images cachées ne manquent pas à travers l’histoire de l’art : chevaliers et faces inscrites dans les nuages des œuvres d’Andrea Mantegna, profils de visages dessinés dans les roches entourant des scènes bibliques ou paysages révélant soudainement, par leurs détails combinés, un personnage humain chez les suiveurs d’Arcimboldo traduisent le goût des siècles passés pour les jeux iconographiques, pour les interprétations multiples et l’ambiguïté. De nos jours encore, on se plait à deviner des animaux dans les nuages, à percevoir des visages tristes dans les cratères de la lune ou les contours d’un corps humain dans le tronc des arbres.

C’est dans une même quête de réalités et de significations multiples que se sont plongés deux jeunes artistes basés à Genève : Evi Damianaki, artiste grecque née en 1976, et Patrick Tschudi, né au Pérou en 1973, qui ont choisi, pour titre de leur exposition commune, le terme grec de Pareidolia, soit le phénomène psychologique qui consiste à percevoir quelque chose d’autre et de révélateur dans les images observées, supposément anodines.

Les deux mondes de ces jeunes artistes qui tous deux s’interrogent sur les espaces élaborés par les hommes, citadins et architecturés, cherchent ainsi à révéler des univers répétitifs, aux constructions géométriques, qui questionnent la place de l’homme dans la ville. Chez les deux artistes, l’humain disparaît dans l’anonymat et l’œuvre invite à replacer celui-ci dans un espace qui doit être réinterprété par le spectateur.
Signaler une erreur Ajouté par matthias le 27 avril 2010