La décadanse

VIOLENT DAYS + LA PART ANIMALE

Spoutnik

19h VIOLENT DAYS
21h15 LA PART ANIMALE

19h VIOLENT DAYS

Chaufour Lucile (France, 2004)
104', fiction, v.f., N/B, 35mm

" En France, à Paris et au Havre, des rockers continuent de rêver à un pays qui n'existe pas : l'Amérique…
Grand Prix au Festival EntreVues de Belfort, remarqué dans les plus grands festivals internationaux pour sa singularité dans le paysage cinématographique français, VIOLENT DAYS est le premier film de Lucile Chaufour. À mi-chemin entre la fiction et le documentaire, le film nous emmène pour une série de concerts, au coeur des bandes de rockers fan des fifties. Vitesse, rock et filles sont au programme donc. Avec, planant au-dessus de tout ça, la formidable interprétation de Serena Lunn, véritable icône sacrifiée. En s’appuyant sur le rock, le film offre un regard sans précédent sur notre société, sur la place de la femme, sur les bandes, les banlieues, la classe ouvrière, la reproduction de la violence sociale subie… Le tout dans un noir et blanc somptueux, accompagné d’une bande son convoquant Gene Vincent, Eddy Cochrane et Muddy Waters, entre autres. Film en colère qui nous invite à ne pas renoncer, VIOLENT DAYS nous entraîne sur une route jalonnée de témoignages, à la recherche d'un bonheur insaisissable.
« Même si bien des figures imposées sont présentes (comme bagnole, bagarre, biture), on est loin des clichés de fête foraine. [..] On ne découvre donc pas seulement un univers codé et rétro d’aficionados, mais un milieu anachronique et surréel.Violent Days a un parfum proustien de fin d’un monde. Aujourd’hui, le rock fifties et son folklore ont disparu des banlieues, et les usines prennent le même chemin, remplacés par le rap et le chômage. La longue séquence du concert, émouvante et désuète, mêle vieilles gloires du néo-rockabilly anglais et fans havrais en famille, qui tentent de ranimer la fureur ancienne. La “vintage violence”, comme disait John Cale, dont la génération enterra le rock’n’roll… » Vincent Ostria, in Les Inrockuptibles".

21h15 LA PART ANIMALE

Jaudeau Sébastien (France, 2005)
90', fiction, version v.f., couleur, 35mm

"Arrivé avec femme et enfant en plein coeur de l'Ardèche, Etienne voit sa vie basculer aux premiers jours de son embauche dans un élevage ultramoderne de dindons Douglas. Au contact de Chaumier, son nouveau patron, et des bêtes dénaturées de l'exploitation, Etienne change...

Le réalisateur Sébastien Jaudeau sera présent à la première du film, mercredi 9 décembre à 21h.
Premier long métrage de son réalisateur, LA PART ANIMALE embarque le spectateur dans une expérience cinématographique autant proche du réalisme que du fantastique. Le cadre à la fois familier et insolite (l’élevage en campagne) est représenté à la manière d’un décor onirique, dans lequel se débattent des personnages au bord de l’éclatement.

« Je suis très curieux du langage cinématographique et de ses possibilités. J’ai le désir que le film provoque quelque chose qui ne marche pas au même endroit pour chacun, de travailler à chacune des étapes du film à déstabiliser le spectateur et de faire en sorte qu’il libère des choses qui lui appartiennent afin que ces choses viennent se mélanger au film. Cela passe notamment par le montage et une certaine déconstruction. Il s’agit aussi de faire en sorte que les images ne soient pas seulement le support du scénario. Il y a un vrai désir que l’information ne soit jamais une fin en soi. Je suis aussi parti de l’idée du rêve diurne, du cauchemar éveillé, avec ce sentiment que les choses s’agencent trop bien ou trop mal et qu’on pourrait se réveiller. » Sébastien Jaudeau".
19:00
7.- à 11.-
Signaler une erreur Ajouté par Sév le 4 décembre 2009