Malades évadés d’un hôpital psychiatrique, prisonniers, membres d’une secte ou moines bouddhistes ? Il n’en est rien, ces quatre Argonautes sont de véritables performers. Avec quelques riens (kaplas – grands panneaux de bois–, baguettes, instruments de musique, balles) les acrobates-jongleurs-musiciens (un peu poètes) racontent une histoire en s’appuyant sur une chorégraphie millimétrée au sein d’un espace sans cesse remodelé par un ballet de kaplas. Drôle et déstabilisant, « Pas Perdus » donne au cirque et au mime une nouvelle dimension. Ici on joue du violon à quatre mains, on jongle avec de petits blocs de bois et les objets deviennent acteurs, changeant d’utilité au gré des volontés du quatuor. Subtil et inventif.
Tout public.