La décadanse

LE VERBE DE BACH LA MUSIQUE DE LA BIBLE

TKM Théatre Kléber-Méleau

01.12—08.12.19

Cédric Pescia et Omar Porras

Dimanche 01 : 11h
Dimanche 08 : 11h

Le verbe de Bach, la musique de la Bible – chapitre III

Tout a commencé fin octobre 2017 lors du finissage de l’exposition PRINT du Musée international de la Réforme à Genève. Sans presse Gutenberg mais avec la même soif de communion, Omar Porras et Cédric Pescia ont poursuivi la saison dernière leur dialogue entre mots de la Bible et notes de Jean-Sébastien Bach. Ils ajoutent ici un troisième chapitre à cette aventure qui s’enrichit à chaque fois et pourrait très bien… ne jamais se terminer !

D’un côté il y a le texte : des passages de la Bible choisis par Omar Porras pour dire la puissance atemporelle du message chrétien mais également le poids des mots, à travers le choix de traductions récentes qui contrastent avec celles que l’on a coutume de rencontrer (TOB – Traduction œcuménique de la Bible en tête). De l’autre il y a la musique : des pages de Jean-Sébastien Bach sélectionnées par Cédric Pescia pour habiller et répondre à ces paroles bibliques. « La rencontre de ces deux mondes fait résonner en moi les souvenirs de mon enfance colombienne, confie Omar Porras : mes années d’enfant de chœur, l’écoute fascinée des lectures durant les cérémonies, le rituel, le faste spectaculaire typique des fêtes de cette Amérique latine si croyante, à la limite de l’exagération dans la passion. » Et Cédric Pescia d’ajouter : « Le Bogota catholique – coloré, encensé – d’Omar est évidemment bien éloigné du Leipzig luthérien de Bach. Mais à travers le choix de musiques, j’ai tenté de montrer que le célèbre cantor de Saint-Thomas était également capable de s’emporter, d’user de volutes baroques dans sa composition. Certaines pièces, notamment pour orgue, étaient clairement destinées à impressionner l’assemblée, et font aussi peur que les vers de l’Apocalypse ! De quoi épouser les mille et une nuances que l’on trouve dans la Bible et les textes que nous avons retenus, entre les fulgurances du Jugement dernier et les accents poétiques du Cantique des Cantiques. Et puis, comme c’était la coutume à l’époque de Bach, je n’hésite pas à aller puiser dans le répertoire hors clavier pour coller au plus près de ce que m’évoque le texte, comme je le fais par exemple avec le fameux air de la Suite en ré. »
11:00
Signaler une erreur Ajouté par michel le 7 novembre 2019