« Le Grand Remplacement est à nos portes ! », « La civilisation européenne est menacée ! », « Le féminisme a proclamé la fin des hommes ! », « Les valeurs de la nation sont bafouées ! »… Ce bref florilège serait risible par son absurdité s’il ne cachait pas des croyances bien réelles et une percée idéologique virulente, appelant à un nécessaire retour aux sources du « roman national ».
C’est donc à déjouer les pièges de cette fiction que s’emploie Élise Thiébaut. Elle s’interroge d’abord sur sa propre « identité » : qu’est-ce que l’histoire de cette Française dite « de souche » a-t-elle à nous dire de l’histoire de France ?
Avec un plaisir aigu et une vivacité pugnace, l’autrice livre une autobiographie de la France singulière comme antidote au roman national.
Rencontre modérée par Sylvie Allison.