La décadanse

Le Banquet

Bâtiment des Forces motrices

Après Open Space, Mathilda May construit une fête de mariage. Quand l’agape tourne au cauchemar l’ultime moyen de supporter la tragédie, c’est encore d’en rire.
La pièce. Parterre mal foutu, touffes rebelles, talus d'un terrain accidenté où les invités se prennent les pieds dans le tapis de
la vie. Fête d'après la noce, le banquet rassemble les familles
et les joies, les rancœurs et les ratages. Chacun y va de son numéro comique, chansons et danses, tragédie du spectacle
des humanités réunies. Le père fait son discours et la mère son intéressante. On boit, trop. On pleure, on rit, on se tâche beaucoup. Personne ne se parle. On s'agite et se pavane, glisse, tombe et se relève. Chorégraphie du désastre des êtres, obligés de passer une soirée ensemble à vivre des joies qui leur échappent. Et tout dérape, jusqu'à la toile de la tente plantée sur un terrain pentu qui finit par écraser tout le monde.
Signaler une erreur Ajouté par Commeve le 23 septembre 2019