La décadanse

Pillowgraphies

Une pure illusion. Une plongée en lumière noire pour traverser l’invisible et observer... les fantômes. De courses folles en files indiennes, cette communauté se livre à un ballet hypnotique et jubilatoire où la liberté est reine. Mais attention, l’insouciance est le terrain idéal des retournements de situation.

« Pillowgraphies » utilise le mode de représentation des fantômes le plus classique qui soit: un drap avec deux trous à la place des yeux. La pièce part du postulat de montrer l’invisible et interroge la capacité du spectateur à y croire. Via la technique simple de la lumière noire, la pièce s’ouvre sur l’illusion admise que les fantômes flottent à quelques dizaines de centimètres du sol et sont sensibles aux courants d’air.

Ici, on s’amuse également de citations chorégraphiques simples et anciennes pour construire et déconstruire un ballet de fantômes. Le ballet classique n’est pas la seule référence détournée, plusieurs revenants sont convoqués comme la chorégraphie de Maurice Béjart sur le «Boléro» de Ravel ou des séquences rappelant certaines compositions de Merce Cunningham. La compagnie est née en 2002, au Havre, de l’association de Sarah Crépin et Étienne Cuppens. Ensemble, ils conjuguent leurs imaginaires respectifs pour créer des projets à caractère chorégraphique: des spectacles et des installations plastiques.
Signaler une erreur Ajouté par cultureplo le 24 juin 2019