La décadanse

Begotten de E. Elias Merhige

Spoutnik

Le Monstre Festival - carte blanche à Météorites

(États-Unis, 1990, 78', n.b., 16mm, sans parole)

Begotten est brillant, insupportable, inoubliable. C’est une première réalisation extraordinairement originale, un des plus importants films de l’histoire du cinéma.
Susan Sontag

Le premier long-métrage de E. Elias Merhige (Shadow of the Vampire) est une rareté! Begotten pourrait être qualifié de poème visuel brut, mystique, organique et envoûtant. Le film montre des personnages/ombres évoluant dans des images hyper contrastées et saturées, résultat de mois de travail de manipulation de la pellicule (avec un matériel spécialement conçu pour ce film), tant lors du tournage que lors de traitements ultérieurs. Le rythme du Begotten est construit sur la densité des images et les pulsions des grains noirs et blancs. La bande sonore, faite de souffles, de murmures, de cris, ajoute un côté mystérieux et organique. On croit déceler dans le film une vague épopée mystique empreinte de références religieuses, mais on se laisse surtout porter par le rythme des images et des sons, créant une atmosphère unique. Une vraie expérience cinématographique.
Cinéma Nova (Bruxelles)

– CARTE BLANCHE À MÉTÉORITES –
Le collectif Météorites, créé il y a deux ans, regroupe des cinéphiles, cinéastes et cinéphages, œuvrant à la circulation de films documentaires hors-pistes, cinéma expérimental ou tout autre film.
Collectif lyonnais nomade et autogéré qui essaye de faire de chaque soirée une fête !
Signaler une erreur Ajouté par Cinéma Spoutnik le 12 novembre 2018