La décadanse

Musique Erythréen durant l'exposition Société urbanart Ltd.

La Galerie

Luis Pinoleo vous invite à pour son finissage à un concert

L’œuvre d’art est-elle une représentation de la beauté (comme forme d’harmonie universelle, basée sur l’ordre, la symétrie, les proportions et l’équilibre), une imitation rationalisée de notre impression de la réalité, un idéal surréalisé ?

Ou alors l’œuvre d’art existe-elle uniquement dans son rapport à la cité, la beauté étant alors liée à une situation sociale et historique particulière, nécessitant une compréhension plus globale de l’environnement de la dite œuvre et de ses enjeux ?

L’art est il aristocratique, ayant d’une part le cratère inné du talent (vocation), et de l’autre réservant le privilège de la jouissance esthétique à un publics socialement différenciés, dont les jugements et les goûts sont étroitement liés au savoir, aux dispositions culturelles et économiques ?

L’art serait alors une pratique culturelle référencée comme élevée, obtenant une reconnaissance institutionnelle et marchande, justifiant pour ceux qui peuvent l’appréhender une appartenance à un monde à part.

Ou alors est-il profondément démocratique, l’artiste acquérant sa légitimé grâce à son mérite auprès d’un « publique masse », dont les individus sont tous égaux en leur faculté à éprouver ou non le beau ?

L’œuvre serait alors le reflet d’une sensibilité commune (innée ou acquise), dont le but servirait l’intérêt général, soit en garantissant l’accès pour tous à la joie éprouvée vis-à-vis du beau et de l’imaginaire, soit en véhiculant un message pédagogique, dont la garantie morale serait le bon sens du plus grand nombre.

Dans un cas les controverses sont liées à l’élitisme culturel, considéré comme un pure luxe, un attribut du pouvoir. Dans l’autre se sont les goûts de la majorité, l’uniformisation culturelle et le nivellement par le bas qui sont questionnés.

Au-delà des ces points émerge l’enjeu de l’art comme autre chose qu’une source de satisfaction non utilitaire. Semblant être devenu un vecteur des valeurs associées à la singularité personnelle, par l’individualisation et la consommation, l’art nous interroge sur le lien entre nos goûts esthétiques et nos positions éthiques et politiques.
19:00 – 00:00
entrée libre
Signaler une erreur Ajouté par expo@assolagalerie.org le 10 mars 2018