La décadanse

Rencontres classiques : Liederabend

C’est en octobre 1828, soit quelques semaines avant son décès, que Schubert compose son tout dernier lied, ajoutant au lyrisme de la voix le son d’une clarinette. Est-ce sur le modèle de cette pièce publiée en 1830 que le compositeur allemand Louis Spohr écrira sept ans plus tard six lieder pour ce même effectif ? On l’ignore. Ce que l’on sait en revanche, c’est qu’il appréciait beaucoup la clarinette à laquelle il consacrera nombre de ses œuvres.

De son propre aveu, on sait que la première musique qu’entendit Patrick Messina enfant était de l’opéra. De ce contact précoce avec la voix, il gardera toujours un sens unique du phrasé et du lyrisme. Son jeu si vocal ne pouvait donc que s’accorder à merveille au timbre chaleureux de la soprano belge Sophie Karthäuser. Pour les accompagner, le pianiste Fabrizio Chiovetta qui excelle dans l’art du dialogue et traite le piano comme un chanteur cherche à placer sa voix, en équilibriste.
Signaler une erreur Ajouté le 28 juillet 2017