La décadanse

ANITA + KATE CARR (+ passage de disques: Nelson Landwehr)

Cave12

DIMANCHE 22 JAVIER – 21h00 (concerts 21h30 !)

- ATMOSPHERIC/DRIFT PRE-SLEEP « CINEMA POUR L’OREILLE » SUNDAY EVENING with 2 DELICATE SOUNDSCAPES MANIPULATIONS GIRS SOLO ACTS + DELICATE DJ SET -

ANITA (CH)
Enregistrements atmosphériques, électronique
+
KATE CARR (UK)
Manipulations d’enregistrements environnementaux, electronics, guitare électrique
+
PASSAGE DE DISQUES :
Nelson Landwehr : set spécialement pensé pour l’occasion

cave12
4, rue de la PRAIRIE
www.cave12.org

Beau, apaisant et délicatement envoûtant dimanche_cinéma pour l’oreille en perspective ici, avec deux actes/solos déroulant des fragiles et captivantes plages de narrations/non-narrations auditives, emplies d’une large/infinie palette de sons environnementaux/atmosphériques manipulés ou pas, agrémentés de subtiles interventions/juxtapositions électroniques et autres légers/fantomatiques traitements guitaristiques & électriques.

Avec, d’un côté, Kate Carr, musicienne et artiste sonore anglaise à l’univers superbement fragile/délicat, nous plongeant dans une merveilleusement espacée suite d’enregistrements environnementaux réalisées par elle-même aux quatre coins du monde. Avec une « banque de donnée » allant du cercle arctique aux zones frontalières de l’Afrique du Sud en passant par la Thaïlande rurale, les villages de pêche de l’Islande, les fôrets tropicales du Mexique et bien sûr une exploration intensive de l’Europe de l’Ouest, la musique de Kate Carr est une symphonie étrange, inquiétante par moments emplie de lignes de tensions électriques crépitantes, de cris d’oiseaux aquatiques, de tours nucléaires, de machines rouillantes, etc… Explorant notre rapport/relation contradictoire avec le monde naturel, sa musique floute les frontières entre instrument et enregistrements de terrain, soulignant les interactions et chevauchements entre la nature, la culture et la myriade de voies incomplètes par lesquelles nous tentons de concilier le tout ; une exploration des lieux et des non-lieux, de l’être et de l’imagination.

Avide de documenter tous les sons l’entourant, puis les manipulant et les agençant en d’étendues et aérées ambiances/plages d’écoute agrémentés de ci-de là d’interventions guitaristiques enrobantes et autres subtiles interventions électroniques, Kate Carr nous plonge dans de très belles et riches atmosphères sonores pour un parfait cinéma pour l’oreille du dimanche soir.

Et, pendant parfait de l’univers de Kate Carr, un tout nouveau set/concert d’Anita, cette fascinante Tessinoise exilée à Genève et la continuation de son excellente exploration d’une musique/univers mélangeant elle aussi des sons issus du réel à des sons synthétiques, construisant et déconstruisant de très belle manière de larges et profonds espaces sonores imaginaires. Floutant magnifiquement la frontière entre sons synthétiques et sons du réel, Anita nous plonge dans un état de trouble d’avant-sieste/sommeil, confondant nos sens et perceptions, là où les sons/source sonores deviennent non-identifiables et commencent à se mélanger à des rêves bizarres.

Un parfait et prenant dimanche de dérive pré-somnambuliste en perspective, enrubanné comme il se doit par notre passeusE de disque du soir, Nelson Landwehr.

Plus d’infos :
KATE CARR :
katecarr.bandcamp.com
ANITA :
anita8.bandcamp.com
Signaler une erreur Ajouté par eldouze le 16 janvier 2017