La décadanse

Jutyar

Usine à gaz

À la croisée des arts plastiques et de la chorégraphie, Mickaël Phelippeau axe sa démarche sur la rencontre avec des personnes provenant d'horizons divers, créant ainsi l'occasion de réaliser des portraits croisés. Au mois de février dernier, il a été invité par le far° pour donner un atelier à des migrants récemment arrivés à Nyon. «Face à des personnes qui sont dans l'incertitude de tous les instants, que peut la danse? s'interroge-t-il. Je leur propose que nous nous présentions et que nous nous transmettions des danses. Alors que j'appréhendais leur réaction, c'est un feu d'artifice de chants, d'empoignements, de rires, de fiertés et de corps à corps. Parmi ces hommes, Jutyar Ali m'interpelle par sa joie de vivre, par son énergie et par sa manière d'inviter les autres participants dans la danse en les prenant par les épaules. Un projet naît ce jour-là.» À l'image de la complexité d'un parcours reliant le Kurdistan irakien à la Suisse, Mickaël Phelippeau souhaite construire avec le jeune homme un portrait chorégraphique.
Signaler une erreur Ajouté par Far° festival des arts vivants Nyon le 5 août 2016