La décadanse

François, le Saint Jongleur

Théâtre Alchimic

C’est une satire joyeuse, perspicace et même insolente à l’égard de l’église catholique et des préjugés religieux de la société médiévale. Médiévale? Non! Le grand Dario Fo nous parle bel et bien de notre époque contemporaine.

François a tout connu: la richesse matérielle, la bonne chair, les fêtes, les femmes, la guerre, le dénuement, la maladie… C'était un bon vivant qui osait tout. Il se moquait du regard des autres et du qu’en dira-t-on. Il riait de bon cœur, dansait dans les rues d’Assises, embrassait des lépreux à qui il offrait son lit et donnait ses biens. Il communiait avec la nature, la terre, les arbres, les oiseaux et même les loups dont il connaissait le langage.

Ce drôle de Saint était un révolutionnaire qui avait l'art de jongler avec les mots. Pas de programme politique, il n'était qu'un témoin sans concession du monde, de l’esprit d’enfance et de la liberté. Il démasquait les illusions politiques, les égoïsmes des riches sous les atours de la bienséance, les hypocrisies du clergé qui se vautre dans la respectabilité, le dogmatisme, les compromissions avec le pouvoir, l’appât du gain.

François d'Assise était une référence pour Dario Fo, prix Nobel de littérature 1997.
Signaler une erreur Ajouté par Théâtre Alchimic le 20 juin 2013