Certes il leur arrive de nous piquer, mais comment leur en vouloir alors qu’elles nous offrent le miel et travaillent notamment à polliniser nos arbres fruitiers.
Bref, les abeilles sont nos amies et les voilà en grand danger. Depuis quelques années, leur mortalité atteint des seuils critiques et alarmants au point que certains évoquent leur possible disparition.
Mais que leur arrive-t-il à ces chères butineuses? C’est la question à laquelle tentent de répondre des centaines de chercheurs autour du monde. Le consensus scientifique actuel a choisi son coupable: le Varroa destructor, un acarien venu d’Asie du sud-est qui suce le sang des abeilles quand il ne leur transmet pas un cocktail viral mortel.
Pourtant le débat continue de faire rage car certains refusent cette conclusion et désignent les néocotinoïdes, des pesticides d’un genre particulier, comme les vrais tueurs d’abeilles. Au point que certains gouvernements ont invoqué le principe de précaution pour limite l’usage de ces produits.
Du coup, l’abeille devient le symbole d’un rapport perverti de l’homme à la nature, ainsi que l’argument principal pour un changement rapide d’attitude et le retour à un… éden?
Avec la participation de :
Bernard Baertschi
Philosophe et bioéthicien à l’Université de Genève
Pascal Crétard
Président de la Société genevoise d’apiculture
Animation :
Pierre-Yves Frei
Journaliste scientifique