L’exposition présentée à Hard Hat regroupe trois approches graphiques radicales, sous l’effigie de trois artistes aux préoccupations antinomiques. Ces sensibilités ici réunies, n’ayant en commun que leur aspect extrême, se veulent créer une tension générée par le contraste, posant quelques unes des questions de base de ce qui sert si souvent de fondement à nos objets éditoriaux: le dessin.

'''Martin Sollberger''' travaille le bois avec une minutie et un souci du détail extrêmes. Il construit ses outils, façonne ses plaques dans l’épaisseur de troncs, et construit l’image en y perçant une trame aléatoire analogique de blanc. Il entreprend avec rigueur tous les moindres détails de son ouvrage, à la recherche semble-t-il d’une maîtrise à la limite de l’utopie.

'''Mara Krastina''' se veut dessiner sans règle. Ne pas «savoir» dessiner quelque chose demeure pour elle un très bon critère de choix d’un sujet, auquel elle ajoute un univers d’histoires fantasmagoriques qu’elle transporte partout. Son dessin, dont les propres limites sont repoussées en permanence, en est troublant de naïveté et de puissance.

La série présentée par '''Guillaume Dénervaud''' fait elle-même partie d’une autre série, plus grande, plus ou moins quotidienne, dans laquelle il tente de réaliser/représenter quelque chose qu’il n’a jamais vu. Il essaie, cherche, fouille sur des feuilles A4 qui traînent, éparses. Quand il joue à cet exercice il paraît totalement détendu, mais concentré intensément et mû par une fascination qui appelle la notre.

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	entrée libre

Signaler une erreur Ajouté par aude le 12 novembre 2012