La décadanse

Inouï Dire: Dominique Parent lit des extraits de "Mort à crédit" de Louis-Ferdin

Théâtre du Grütli
Petite salle

Le moins qu’on puisse dire, c’est que le doux prénom de Céline n’évoque pas spontanément le déchaînement de haine, les convulsions d’obscénités, les vociférations vaticinantes qui peuplent les livres du grand écrivain. C’est oublier que ce dernier, certes passé à la postérité pour avoir su tisser la plus abominable broderie d’horreur qu’on ait jamais lu en littérature, se réclame explicitement de sa grand-mère brodeuse. «J’ai entendu bien des cris, je suis homme d’oreille» annonce-t-il alors pour mieux nous préparer à la musique inouïe de sa prose, ouvrage de dentelle dont il se flatte à juste titre. C’est ainsi que Céline, par ailleurs médecin, accomplit ce tour de force d’œuvrer à la fois au diagnostic impitoyable de nos lamentables errements et à leur plus sûre médication par le biais d’un style incomparable. Bernard Schlurick
20:30
Entrée libre
Signaler une erreur Ajouté par Grü / Transthéâtre le 27 mai 2010