La décadanse

L’Inconvenant

L'Orangerie

de De Gildas Bourdet

"Entrez. Ce salon est le vôtre. Vraiment le vôtre. Il a été conçu pour cela. Il n’est pas plateau, mais pièce qui court sur l’Orangerie, et vous invite. Attention, la langue secoue un peu. Chaque personnage a la sienne. Il a aussi son monde. Alors, comme de bien entendu, ça s’entrechoque. Posons la trame : un groupe de réalisation de cinéma s’installe dans une villa de la Côte d’Azur le temps d’un tournage. C’est la villa de Roland Di Maggio. Sa fille est sourde muette. Elle rencontre un machiniste avec lequel elle s’aventure. Il la révèle à elle et la fait sortir de son mutisme. Il devient inconvenable, et donc « Inconvenant », dès lors que séduite, elle veut l’imposer à son père. Voici les deux mondes, opposés, opposables. Le point de culbute.
Michel Favre est tombé amoureux de Gildas Bourdet il y a vingt ans. Depuis il a tout lu. En 2004/2005 il avait déjà crée « Le Saperlau ». « Dans cette pièce-ci, il y a beaucoup de mystères, dont, en premier lieu, celui de la résurrection de cette jeune femme. Cela m’a immédiatement séduit... » En prélude à son dossier de production, il annonçait : « Ceci est une comédie. » « Soyons sérieux, va-t-on payer pour se marrer ?! Surtout dans la Cité de Calvin ?!... Je préfère prévenir : il s’agit bien de rire. » Une mise en scène façon comedia dell’Arte, volontiers cinématographique, en pure gourmandise d’échanges et de mise en avant des comédiens. Michel Favre dit : « Tout ira bien tant qu’on aura de la peau ». Avant d’ajouter : « Ce qui m’importe, c’est l’indispensable geste vers l’autre, l’essentielle force du toucher »."
Karelle Ménine

"Chaque personnage, dans sa partition, porte sa « propre langue »…
Tous ces ingrédients font de cette pièce un festival de scènes plus loufoques et tendres les unes que les autres. C’est à mes yeux la promesse d’une soirée à la fois festive et légère, critique et cynique, mais toujours délicate dans les rapports qu’elle nous présente chez ces personnages qui sont de «vrais gens».
« En écrivant mes histoires j’en suis moi-même le premier spectateur. Et si elles sont dérisoires bien souvent, c’est que je cherche à éviter le pire à mes personnages, ce qui donne le ton de la comédie, car je crois que la tragédie qui est le contraire, suppose de laisser aller la fermentation du pire jusqu’à son explosion fatale. Ainsi m’arrive-t-il souvent de penser qu’écrire pour faire rire n’est pas autre chose, tout pessimisme bu, que de chercher à conjurer le sort, ce qui n’est pas l’ignorer. »"
Gildas Bourdet

"Le cadre de l’Orangerie se prêtera merveilleusement bien à ce tournage hurluberlesque, et je compte tirer le meilleur parti de l’effet extérieur / intérieur de cette merveilleuse bâtisse.
La scénographie devra intégrer l’intérieur de la salle de l’Orangerie autant que les jardins.
Dans ce jeu des apparences, que présente cette pièce et qu’elle finit par démonter en étourdissant un peu les personnages et en court-circuitant le fumeux projet de J-P. Jasper, personne ne sortira indemne. Chaque personnage laissera dans cette merveilleuse demeure les plumes les plus rares de son illusion sur lui-même. Et perdra un peu (ou beaucoup) de ses certitudes.[...]"

Mise en scène : MICHEL FAVRE
Costumes : CHANTAL KÄGI
Lumières : JEAN-MICHEL CARRAT
Jeu : JACQUES MICHEL
MARIAMA SYLLA
DANIEL VOUILLAMOZ
SABRINA MARTIN
JEF ST MARTIN
MATHIEU CHARDET
FANNY PELICHET
MICHEL FAVRE
VALENTINE SERGO
DEBORAH ETIENNE
VINCENT BABEL

Décorateur : JEAN-CLAUDE MARET
Peintures : VALERIE MARGOT
21:00
10.- à 27.-
Signaler une erreur Ajouté par michel le 23 juillet 2008